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Pain de Vie
"Personne ne peut venir à moi si mon père ne l'attire". Le discours du pain de vie
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"Personne ne peut venir à moi si mon père ne l'attire". Le discours du pain de vie. Recension Commencer Recension du livre de Michel Santier (Mgr), ""Personne ne peut venir à moi si mon père ne l'attire". Le discours du pain de vie", par Nathalie Courtois
Michel Santier (Mgr)
La péricope évangélique (récit du signe des pains, marche de Jésus sur la mer, recherche perplexe de Jésus par la foule, entretien sur le pain de la vie, décision de rejeter Jésus et son enseignement ou décision de le suivre) trouve ici une lecture suivie très libre. Chaque méditation est récapitulée dans une belle prière accompagnant ce qui est du ressort d’une lectio divina. Reprenant la constitution conciliaire Dei Verbum (n° 21) ainsi que Le Catéchisme de l’Église catholique qui parlent d’une seule table eucharistique, l’auteur insiste sur l’unité entre le pain de la Parole de Dieu et le pain sacramentel : « la table dressée pour nous dans l’eucharistie est à la fois celle de la Parole de Dieu et celle du Corps du Seigneur » (CEC n° 1346). Cependant, dans son commentaire du « Pain de la vie », Mgr M.S. en développe surtout l’aspect « Corps du Seigneur ». Plus que l’aspect « Parole de Dieu », il approfondit le sacrement eucharistique lui-même, en croisant notamment le texte johannique et différents écrits spirituels, tels ceux de Jean-Paul II, de Benoît XVI ou du pape François. Relevons en finale le chapitre où le prédicateur, qui s'adressait à l’origine à des femmes consacrées, distingue dans l’Église un principe apostolique (confié à la hiérarchie ecclésiastique) et un principe marial, confié à tous ceux et celles qui se mettent « à l’école de Marie, femme eucharistique » : en portant en elle le Verbe fait chair puis en l’offrant au pied de la croix, Marie devient, selon des expressions empruntées à Jean-Paul II, « le premier tabernacle de l’histoire », et celle qui doit « inspirer chacune de nos communions eucharistiques » (Lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia, n° 55). Comme le rappelle Mgr M.S., il est vrai qu’« il ne plaît pas au Seigneur que l’icône de la femme manque à l’Église » (pape François, exhortation apostolique Evangelii gaudium, n° 285). |