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Epître de Jacques
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167 - « Au miroir de la Parole ». Lecture de l'épître de Jacques Commentaire au fil du texte Approfondir Cette épître attribués à Jacques, le "frère du Seigneur", est audacieuse et inventive...
« Le sac et le ressac de la houle marine agitée par le vent » (Jc 1,6). L’épître de Jacques aime les images. D’autres sont plus agricoles. Toutes sont naturelles, tirées de l’expérience, stimulant notre intelligence. Artisan du langage – son grec est l’un des meilleurs du Nouveau Testament – et poète, l’auteur l’est certainement. Il est heureux que les deux spécialistes qui ont accepté de rédiger le Dossier, Jacqueline Assaël et Élian Cuvillier, soient de fins connaisseurs de la langue et de la culture grecque. Quelques mois après la publication de leur commentaire dans une collection savante (L’épître de Jacques, CNT n° XIIIa, Labor et Fides, 2013), ils nous donnent une introduction et surtout une traduction commentée qui renouvellent notre lecture. Qu’ils soient salués pour la simplicité rigoureuse de leur travail ! Qui était Jacques ? Le « frère du Seigneur » ? Saint Jérôme en doutait et les exégètes d’aujourd’hui plus encore. Quoiqu’il en soit – et malgré les réserves de Luther – l’épître mise sous son nom est reçue dans l’Église comme porteuse de la Parole de Dieu. Elle vibre de l’Évangile, en cherche l’impact dans les relations communautaires et sociales et, au besoin, dénonce les dysfonctionnements de celles et ceux qui s’en réclament. Un premier Cahier Évangile, en 1987, l’avait examinée. Depuis, la recherche exégétique a exploré d’autres voies. Les grands textes supportent plusieurs approches. Ils sont hospitaliers lorsque nous revenons vers eux pour de nouvelles visites. Puisse celle qui est ici guidée nous remettre sous le « miroir de la Parole » pour observer que les « œuvres », comme la foi, sont dons de la grâce de Dieu. La partie Actualités, avant les habituelles recensions, revient sur la nouvelle traduction de la Bible parue en novembre dernier et destinée à la proclamation liturgique, en particulier chez les catholiques de langue française. Son élaboration a été longue et il a fallu autant de temps pour la révision et l’accord des autorités épiscopales et romaines que pour la traduction elle-même. C’est à ce prix que les textes entendus dans l’assemblée chrétienne en prière peuvent être reçus comme la « voix de l’Église » (Paul VI). Nous remercions le P. Henri Delhougne qui fut l’infatigable coordinateur de l’ensemble, de relire cette histoire et de nous en exposer les enjeux essentiels.
Sommaire du numéro DOSSIER : « Au miroir de la Parole ». Lecture de l’épître de Jacques p. 4 – Introduction p. 10 – 1. L’épître de Jacques et Jésus p. 16 – 2. L’épître de Jacques et Paul p. 22 – 3. Caractéristiques littéraires p. 28 – 4. Traduction et commentaire p. 7 – Liste des encadrés p. 57 – Pour aller plus loin
Actualités p. 58 – Traduire la Bible pour la liturgie (H. Delhougne) p. 64 – Des livres p. 69 – Brèves
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