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Epîtres de Pierre
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47 – Les épîtres de Pierre Commentaire au fil du texte Approfondir Les lettres de Pierre sont les chantres de l'espérance...
Si les lettres de Paul déploient les richesses de la foi et si l'évangile et les lettres de Jean illustrent l’amour, alors les lettres de Pierre sont les chantres de l’espérance. Elles furent écrites pour des communautés mises à rude épreuve, dans un monde païen indifférent et même hostile. Ces appels chaleureux à une joyeuse espérance sont toujours très actuels… Certes, ces deux lettres de Pierre occupent peu de volume dans le Nouveau Testament: huit petits chapitres. Malgré leur parrainage illustre, elles n'ont guère de succès auprès des chrétiens, exception faite de quelques formules heureuses connues de tous, telles que « pierres vivantes » ou « peuple de prêtres ». À vrai dire, ces lettres rebutent par leur ton trop général, leurs exhortations à la soumission (première épître) ou leurs allusions à des polémiques obscures (deuxième épître). Mais, si on passe outre à ces impressions premières, l'étude de ces lettres s'avère féconde. On y découvre, entre autres choses, un langage et une théologie différents de ceux de Paul ou de Jean. N'est-ce pas un rappel opportun à ne pas enfermer l'expression de la foi dans une seule façon de penser ? Maillons entre les évangiles et les Pères de l'Église, les lettres de Pierre présentent aussi l'intérêt de faire voir la « tradition » en marche. De plus, bien des chrétiens aujourd'hui se sentiront proches des destinataires de Pierre. Comme ces derniers ils ont à vivre leur foi dans un milieu hostile ou indifférent. Ils seront alors sensibles à l'invitation de l'apôtre : « Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui wus en demandent compte » (1 P 3,15) Les raisons ne manquent donc pas qui devraient nous pousser à méditer ces deux petites lettres… Édouard Cothenet nous fait explorer et apprécier ces deux petites lettres trop peu connues, précieux témoignages d'une expérience chrétienne originale. Cahiers Évangile n° 47 68 pages, Éd. du Cerf/ SBEV, février 1984 Sommaire de ce numéro Introduction Première lettre de Pierre
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